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Clavier et style par Alpha et Oméga Nantes

Articles avec #grammaire et orthographe tag

Censé ou sensé : s ou c ?

30 Mars 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Avec un C lorsqu’on parle d’une réputation et avec un s lorsqu’on met en exergue le bon sens de la personne

 

Madame est censée être sensée.

 

C’est une question de bon sens, n’est-ce pas ?

 

Autres articles : Grammaire et orthographe

 

Au temps où des verbes n’avaient pas de sujet !

8 Mars 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Dans la phrase : " Il tonne et il pleut ", le sujet " il " ne représente personne.

 

C’est un mot accessoire, totalement dépourvu de sens.

 

On dit que les verbes sont impersonnels.

 

Bien avant le 16e siècle, ce " il " était omis. On ne le prononçait pas, on ne l’écrivait pas.

 

Ainsi pour " il tonne et il pleut ", on disait " Tone et pluet ".

 

Certaines expressions encore aujourd’hui rappellent cette omission du " il " impersonnel, comme autrefois :

 

  • Ne vous en déplaise…
  • Advienne que pourra….
  • N’empêche…
  • Rien ne sert…
  • Mieux vaut…

 

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Quasi : avec ou sans trait d’union ?

19 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Quasi est joint par un trait d’union s’il est combiné avec un nom :

  • Un quasi-délit
  • Des quasi-délits
  • Des quasi-chefs-d’œuvre
  • Une quasi-possession

Par contre, n’en déplaise à Word qui ne fait une fois encore pas dans la finesse, il ne prend pas de trait d’union s’il est utilisé avec un adjectif ou un adverbe :

  • Quasi impossible
  • Quasi jamais
  • Quasi blanc

Et même :

  • un quasi demi-siècle.

 

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Gare à la confusion entre « ce qui » et « ce qu'il » !

9 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Cette confusion est d'autant plus difficile à éviter que la prononciation ne nous est pas d'un grand secours : qu'il se prononce souvent presque comme qui. D'ailleurs, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, prononcer le « l » de qu'il était tenu pour pédant ou provincial.

 

De ce fait, même des grands auteurs ont pris quelques libertés :

Vous avez la plus fertile imagination qui soit possible de concevoir. (La Bruyère)

Alors même que le qu'il s'imposait.

 

Pour nous y retrouver, une seule question : le verbe est-il personnel ou impersonnel ?

 

Lorsque je dis : Il faut, le verbe falloir est dit impersonnel, car le pronom il ne renvoie pas, dans ce cas, à une personne. D'ailleurs, falloir comme pleuvoir est toujours impersonnel. Par contre, Il chante est personnel puisque c'est bien lui qui chante.

 

A noter : Le verbe arriver peut être utilisé soit de façon personnelle soit de façon impersonnelle.

Il arrive à l'heure (personnel) mais il m'arrivera un accident (impersonnel).

 

Avec un verbe personnel

 

On écrit qu'il seulement si le sujet de la proposition qui suit est bien il.

 

Voilà François. Je ne savais pas qu'il resterait là plusieurs jours.

Je ne savais pas que François resterait plusieurs jours.

 

Je ne savais pas qui resterait là plusieurs jours.

Certains doivent rester plusieurs jours et je ne sais pas qui de François ou de Bruno.

Avec un verbe impersonnel

 

Il faut distinguer entre ceux qui sont toujours impersonnels comme falloir et ceux qui ne le sont pas toujours, comme arriver.

Verbes toujours impersonnels

 

Lorsqu’on a un verbe uniquement impersonnel (c’est-à-dire un verbe qui ne s’utilise qu’à la troisième personne du singulier, comme falloir), on dira toujours ce qu'il.

 

Avant de partir, je vérifie toujours si j'ai tout ce qu'il me faut.

 

À noter que même s'il est courant, en langue parlée familière, de prononcer ce qui me faut, il n’en reste pas moins que de l’écrire ainsi constituerait une faute grammaticale.

Verbes pas toujours impersonnels

 

Dans ce cas, on peut employer ce qui ou ce qu’il.

 

Voici ce qui me reste à faire. (ou : voici ce qu’il me reste à faire)

 

Avec les verbes se passer et arriver, pouvoir, advenir, prendre, résulter, convenir, la tournure impersonnelle ce qu’il est fréquente, bien que l’on puisse également utiliser ce qui.

 

Tout le monde se demande ce qu’il se passe. (ou : ce qui se passe)

Lucie ne sait pas ce qu’il lui arrive. (ou : ce qui lui arrive)

On se demande bien ce qu’il lui a pris. (ou : ce qui lui a pris)

 

Avec le verbe plaire, il faut distinguer la tournure personnelle de la tournure impersonnelle.

 

Choisissez ce qui vous plaît. (Cette robe me plaît)

Vous ferez ce qu’il vous plaira de faire. (Il me plaît de faire du sport)

Le directeur fait ce qui lui semble bon de faire. (ou : ce qu’il lui semble bon de faire)

 

Conclusion : Yvette, nous avions toutes les deux raison !!!

 

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Évolution de l'orthographe

12 Janvier 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

L'orthographe moderne en grande partie arbitraire, incohérente est en fait le résultat de 8 siècles de transformations.

 

Dès l'origine, la difficulté est de noter avec des signes latins des sons n'appartenant pas à cette langue. Néanmoins, aux 11 et 12e siècles, sous l'influence des jongleurs qui, pour leur métier, ont besoin d'une transcription simple et fidèle, la graphie, faite pour l'oreille est presque phonétique.

 

A partir du 13e siècle, les fonctionnaires et les praticiens, qui se mettent à rédiger des morceaux d'actes en français et en latin, bouleversent ce système :

 

Pour permettre de déchiffrer une écriture souvent médiocre, ils créent ou multiplient des lettres distinctes : le y final, de nombreux h initiaux ;

 

Pour distinguer les homonymes, ils introduisent de nouvelles graphies. Ainsi, on ne possédait que non ou mes. On aura dès lors : non et nom ou mets, mais et mes ;

 

Pour réunir les mots de la même famille, ils alignent par exemple grant sur grande, d'où grand.

 

Pour établir un pont avec le latin, on se livre à des calques systématiques : ome devient homme (homo), lou se transforme en loup (lupus), oscur en obscur (obscurus).

 

Pour enfler les écritures et donc les bénéfices des copistes, on multiple les lettres adventices.

 

Cette graphie est très commode pour des scribes qui travaillent vite et usent d'une écriture visuelle.

 

Mais elle possède le grave inconvénient de s'éloigner rapidement de la prononciation et est souvent inconséquente.

 

Les étymologies sont fantaisistes comme compter différencié de conter alors qu'ils ont la même origine.

 

Elles sont aussi irrégulièrement appliquées. Si on admet qu'on doit écrire quatre comme quattuor pourquoi écrire caille avec un c alors que le mot vient de quaccola ? Malgré hier (heri) et homme, on n'a pas havoir (habere).

 

Les imprimeurs installent cette graphie source inépuisable d'arrachage de cheveux pour nos charmantes têtes blondes passées, présentes et à venir.

 

C'est pourquoi, depuis le 16e siècle, les projets de réforme qui se succèdent, présentés parfois par des écrivains aussi connus que Corneille, apportent quelques changements. Jugez-en : Corneille avait écrit : - A Moy, comte, deux mots. - Parle. - Oste-moy d'un doute. Cognois-tu bien Don Diègue ? - Ouy....

 

Le Dictionnaire de l'Académie (1740, 1762) s'attaque aux lettres parasites ou inutiles (dethroner, advocat), aux y finaux (cecy, moy), répandent l'accent circonflexe au lieu de l's d'allongement (teste devient tête) et adoptent l'accent grave. En 1865 le oi est remplacé par le ai chaque fois qu'il s'agissait du son è.

 

Depuis un siècle, c'est le conservatisme malgré les efforts de réformateurs ardents.

 

Certes, la langue française est surtout composée de mots brefs et par là regorge d'homonymes, sources inépuisables de jeux de mots plus ou moins réussis. Dès lors, une orthographe compliquée permet les différenciations. On songe à la fameuse phrase : Cinq moines, sains de corps et d'esprit, portaient dans leur sein le seing du Saint-Père.

 

Mais dans une culture de plus en plus orale, cet argument perd un peu de son poids. Nous assistons donc à l'affrontement des anciens et des modernes, des tenants de la tradition contre ceux de l'efficacité.

 

Au-delà des positions de principes, la principale difficulté est de déterminer jusqu'à quel point on doit simplifier ou non, chacun voyant midi à sa porte.

 

Parmi les propositions les plus fréquentes, nous relevons :

 

Les lettres parasites dompter, compter, l'anarchie des lettres doubles chariot / charrette, agrandir / aggraver ou des oppositions comme j'appelle / nous appelons qui n'avaient de sens qu'en l'absence d'un système régulier d'accents ;

 

La graphie des mots composés. Chaque grammaire s'évertue à trouver des règles mais la grande règle est la contradiction.

 

Ou alors ne faudrait-il pas prendre l'habitude de prononcer toutes les lettres ce qui aurait l'énorme avantage de la simplicité ?

 

A chacun de se faire sa religion.

 

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Un livre sans faute est une chimère !

20 Novembre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Depuis que les jardiniers du Paradis, Adam et Eve, ont été licenciés pour faute professionnelle, la malédiction des hommes est d’avoir sans cesse à rechercher la perfection sans jamais parvenir à l’atteindre.

 

Allez donc lutter contre cette malédiction divine qui a décrété une fois pour toutes qu’infaillible ne serait pas humain !

 

Les couturières ont leur moineau, les informaticiens leur bug et les éditeurs leur coquille.

 

Rien à voir avec celle de Saint-Jacques. Les secrétaires, imprimeurs et autres typographes ne peuvent donc obtenir la rémission de leurs péchés orthographiques par un quelconque pèlerinage.

 

Selon Boris Vian : Retirez le Q de la coquille, vous avez la couille… et cela constitue précisément une coquille ! Car, après tout, qu’est-ce qu’un Q ? Un O rayé !

 

Si vous ajoutez à cela que dans certaines circonstances la première protège la seconde, le péché est donc patent et on se demande toujours comment on a bien pu laisser passer ça !!

 

Certaines coquilles ont des résultats inattendus, amusants comme cette légende d’une photo d’une course cycliste : Le vainqueur et ses survivants immédiats ont été fleuris à leur descente de vélo… un vrai vélodrame en quelque sorte !

 

Mais les coquilles peuvent avoir des résultats moins heureux.

 

Ainsi en 1938, un typographe allemand écopa de 7 mois de prison pour avoir remplacé Heil Hitler ! en fin de discours par Heilt Hitler ! (c'est-à-dire Guérissez Hitler).

 

Il arrive pourtant qu’une coquille bien placée confère à l’édition d’un livre une notoriété inattendue. C’est ainsi qu’une Bible, imprimée en Angleterre en 1717 est désignée par les collectionneurs sous le nom de Bible vinaigre. En effet, dans l’Evangile selon Saint Luc, le chapitre XX est intitulé Parabole du vinaigre (vinegar) au lieu de Parabole de la vigne (vineyard). Ces éditions fautives sont recherchées avec passion par les bibliophiles. Comme le dit Pons de Verdun :

 

C’est elle ! Dieu que je suis aise !

Oui, c’est la bonne édition !

Voilà bien, pages douze et seize

Les deux fautes d’impression

Qui ne sont pas dans la mauvaise !

 

Parfois, il en est d’un livre comme d’une femme, recherché non pour sa perfection mais pour quelque léger défaut qui la rend unique et incomparable.

 

Enfin, c’est ce qu’on se dit pour se consoler…

 

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Truc mnémotechnique : Détonner ou détoner

13 Novembre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

  • Détonner : S’écarter du ton en musique. Au sens figuré, produire un contraste désagréable.
  • Détoner : être le siège d’une détonation qui est un bruit violent, fort produit par une explosion ou qui évoque celle-ci ;

Procédé mnémotechnique :

Il faut juste se rappeler qu’une explosion qu’elle soit de gaz ou de colère, est beaucoup plus brusque qu’une musique qui peut durer toute la soirée. Et je ne vous parle par de la faute de goût, de la cravate qui ne va pas du tout avec la chemise, car là, il y a fort à parier que vous la supporterez des mois durant…

 

Alors pour le nombre de n, c’est pareil.

  • On en met un lorsque tout explose ;
  • On en met deux lorsqu’on n’est tout simplement pas dans le ton.

 

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Truc mnémotechnique : différent ou différend

6 Novembre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Avec un t lorsqu’on parle d’une différence.

Avec un d lorsqu’on parle d’une opposition.

 

Procédé mnémotechnique :

  • Si la première lettre est un d et que la dernière est un t, elles sont différentes.
  • Si les deux sont un d, alors c’est une divergence d’opinion.

 

D’ailleurs nous avons eu des différends très différents.

 

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Accord du verbe après un adverbe de quantité

3 Novembre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Après un adverbe de quantité, le verbe se met toujours au pluriel, sauf si le mot qui suit est au singulier. En cas de doute, changez le temps.

Par exemple :

  • Peu arrivent à l’heure ! (Peu arriveront à l’heure !)
  • Beaucoup de gens rêvent d’aller sur Mars. (Beaucoup de gens rêveront d’aller sur Mars.)
  • Si on bouchait ce chemin, trop de monde passerait par la route. (Si on bouche ce chemin, trop de monde devra passer par la route.)

En ce qui concerne les sujets l’un et l’autre, ni l’un ni l’autre et tel ou tel, on fait ce qu’on veut :

  • L’un et l’autre a cru à ses propos. (L’un et l’autre ont cru à ses propos.)

Les sujets l’un ou l’autre commandent le singulier.

  • L’une ou l’autre de ces personnes le croit. (L’une ou l’autre de ces personnes le croira.)

Le verbe impersonnel est toujours au singulier.

  • Il passe de nombreux trains.

De façon un peu illogique, moins de deux commande le pluriel.

  • Moins de deux minutes lui suffisaient pour agir.

Plus d’un commande le singulier.

  • Plus d’un marin souhaite revoir le port.

La plupart, au sens du plus grand nombre est suivi d’un pluriel. Mais c’est un grand timide, si un nom le suit, il se range toujours à son avis. Ainsi, il commande le pluriel s’il est suivi d’un nom au pluriel.

  • La plupart écrivent ce nom ainsi.
  • La plupart des gens souhaitent vivre en démocratie.

Par contre, s’il est suivi d’un nom au singulier, c’est lui qui l’emporte.

  • La plupart du temps se passe en palabres.

Une des fautes d’accord les plus fréquentes se produit lors d’une inversion du sujet. Encore une fois, le fait de changer le temps vous sauvera.

  • Il a eu la réaction qu’imposent les circonstances. (Il aura la réaction qu’imposeront les circonstances.)

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Truc mnémotechnique : leur avec ou sans s devant un verbe

23 Octobre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Pour le savoir, il suffit de se rappeler l’histoire suivante :

 

Un professeur saoul disait à ses élèves avec sa voix pâteuse :

On leurs z'a dit, on leurs z'a répété... que leur devant un verbe ne prend jamais
de " s " !!!

Effectivement, il faut vraiment avoir sacrifié à Bacchus pour faire une liaison aussi mal t’à propos !

 

Je dois cette histoire mnémotechnique à Abacalettres qui la tient elle-même de Madame Annick Morisseau qui lui faisait des dictées lorsqu’elle était jeune.

Merci à elle de nous en avoir fait profiter.

 

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