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Clavier et style par Alpha et Oméga Nantes

Articles avec #grammaire et orthographe tag

Les bases de la grammaire : De quel groupe est mon verbe ?

23 Octobre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Pour savoir – à peu près – comment conjuguer un verbe, il faut déjà déterminer de quel groupe il est.

Pour cela, il faut regarder son infinitif.

 

S’il se termine en er, le verbe est du 1er groupe :

Exemple : chanter, pleurer, manger, aimer, acheter, rêver, passer…

 

Une seule exception, le verbe aller qui est du 3ème groupe car il est totalement irrégulier.

 

Les verbes du 1er groupe sont des amis faciles à vivre, leur conjugaison est sans problèmes à telle enseigne que lorsqu’un nouveau verbe est créé, il est quasiment systématiquement du 1er groupe : surfer, zapper, bloguer…

 

S’il se termine en ir et qu’il devient –issons avec nous, alors il est du 2ème groupe :

Exemple : finir, nous finissons ; choisir, nous choisissons.

 

Une petite difficulté est de ne pas prendre abusivement un verbe du 3ème groupe en ir pour un verbe du 2ème groupe. Par exemple : venir donne nous venons et non nous venissons donc venir n’est pas du 2ème groupe.

 

Et le 3ème groupe est un groupe fourre-tout où il y a tous les verbes qui ne sont ni du 1er ni du 2ème groupe…

C’est le groupe des empêcheurs de conjuguer en rond, celui de tous les dangers.

 

Il y a par exemple avoir, être, aller, venir, paraître…

 

Bref, c’est le groupe des enquiquineurs.

 

Il arrive même qu’un nouveau verbe du 1er groupe soit créé pour prendre la place d’un verbe du 3ème plus délicat.

 

Ainsi, résoudre est souvent remplacé par solutionner.

 

On peut s’en attrister mais c’est un fait.

 

Gare aux verbes qui se ressemblent mais qui n’appartiennent pas au même groupe (en général, il y a un verbe du 1er groupe et un d’un autre groupe) :
  • Les gravures parent les murs de la classe : verbe parer 1er groupe
  • Je pars à 8 heures : verbe partir 3ème groupe
  1. L’automne dore les forêts : verbe dorer 1er groupe
  2. Je dors tard le week-end : verbe dormir 3ème groupe
  1. Je serre l’écrou de mon vélo : verbe serrer 1er groupe
  2. La maman sert la salade : verbe servir 3ème groupe

 

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Notre votre ou nôtre vôtre : les subtilités de l’accent circonflexe

9 Octobre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Le " petit chapeau " de notre enfance est un petit malin. Il a l’air de rien mais il dit beaucoup de choses comme autrefois, le chapeau servait à saluer ou à mépriser.

  • C’est notre chapeau. C’est le nôtre !
  • C’est votre école. C’est la vôtre.

Vous remarquerez que si notre est suivi d’un nom alors il ne prend pas d’accent circonflexe alors que dans le cas contraire il en prend un.

 

Pour s’en rappeler, il y a deux méthodes :

 

Soit vous vous fiez à votre oreille :

 

Notre c’est un o ouvert comme dans la cotte de maille du chevalier, la note de musique etc.

 

Nôtre c’est davantage nOOOOtre, un o plus profond, celui de la Côte d’Azur ou de la côte de bœuf.

 

Le problème c’est que selon votre région d’origine, cela marche plus ou moins bien.

 

Alors moi, j’avais une petite histoire mnémotechnique :

 

Notre et votre sont de grands timides qui ont toujours peur de sortir de chez eux pour aller jouer dans une phrase.

 

Alors, ils ne sortent qu’avec un copain, un nom qui les tient par la main et qui les protège.

 

Mais si le nom n’est pas disponible ou a un empêchement de dernière minute, ils sont parfois bien obligés de sortir tout seuls, comme des grands.

 

Alors, comme ils ont peur de tout le monde, ils se cachent la tête sous un chapeau pour ne pas être reconnus, un peu façon star mettant ses lunettes et une écharpe pour pouvoir sortir incognito.

 

Mais évidemment, comme les stars, tout en faisant semblant de n’y être pour personne, ils seraient désolés qu’on ne les remarque pas… alors, ils mettent en valeur leur egOOOOOOOO.

 

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Etre bon en orthographe : avant tout une question de mémoire

6 Octobre 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

 

Disons-le tout de go : l’orthographe n’a rien à voir avec l’intelligence (ouf !). Juger de la valeur de quelqu’un par la qualité de son orthographe est cependant une erreur qu’on fait tous les jours.

 

La maîtrise de l’orthographe est avant tout une question de mémoire.

 

D’où l’importance des éculés mais toujours précieux " mais où est donc Ornicar ? " que nous avons appris sur les bancs de la communale.

 

Ils aident à acquérir une orthographe acceptable en nous facilitant la mémorisation car avoir toujours le petit Larousse dans sa poche relève de l’entraînement du culturiste.

 

La mémoire soit, mais quelle mémoire ?

 

Si vous possédez une mémoire visuelle très forte, vous n’aurez aucune difficulté avec l’orthographe d’usage comme sonner mais dissoner (et oui, cela peut faire bizarre…). Il suffit d’écrire les deux orthographes côte à côte et de reconnaître celle " qui marche ".

 

En revanche, vous devrez être très vigilants quant à la grammaire car certaines formes ne sont pas courantes bien que parfaitement correctes. Ecrire je fait ou je mit est une faute typique de gens qui comptent sur leur très bonne mémoire visuelle pour s’en tirer.

 

Les correcteurs d’orthographe ont fait des progrès considérables pour détecter ce type de fautes mais ils ne sont réellement efficaces que lorsque vous écrivez façon rédaction de CM2, avec des phrases basiques et sans trop de subtilité. Sinon, ils peuvent carrément vous induire en erreur.

 

Ceux qui ont moins de mémoire visuelle pallient généralement ce problème en développant leurs connaissances grammaticales, leur raisonnement.

 

L’accord du participe passé sera pour eux un jeu d’enfant et a contrario, ils auront des difficultés avec l’orthographe d’usage. Les fautes sont considérées comme moins graves surtout pour les textes dactylographiés où on peut toujours mettre cela sur le compte d’une erreur de frappe.

 

Les correcteurs d’orthographe les détectent relativement bien – mais ce n’est pas parfait. Par contre, elles sont difficiles à corriger.

 

Tout notre problème vient du fait que le français est une langue latine prononcée à la manière germanique c'est-à-dire en accentuant le début du mot et non la fin.

 

Ainsi le mot latin arbor, prononcé à l’italienne en insistant sur le or, est devenu en mettant l’accent tonique sur ar notre arbre. Le même phénomène explique pourquoi lyceum est devenu lycée et matinea, matinée.

 

Voilà pourquoi de ces trois mots français finissant par e, deux sont masculins : arbre (car les mots latins terminés par er, or et os sont masculins) et lycée (les mots latins en um sont neutres ce qui correspond au masculin français).

 

Matinée sera féminin car les mots latins terminés par a le sont.

 

Dès lors, les difficultés que nous rencontrons se situent non pas au début du mot (ou nous pouvons grosso modo nous fier à notre oreille) mais essentiellement au niveau de cette fin qu’on ne prononce pas.

 

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Accord du participe passé et conjonctions

13 Juillet 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Lorsque plusieurs antécédents sont joints par une conjonction de comparaison :

 

Le participe passé s’accorde avec les antécédents joints par une conjonction de comparaison indiquant une idée d’addition.

  • Lors de mon voyage, c’est la mer ainsi que le climat que j’ai appréciés.
  • C’est sa bonne humeur, autant que son physique, que j’ai admirés chez elle.
  • Catherine ainsi que sa sœur se sont distinguées à l’épreuve de philosophie.

 

Mais avec l’antécédent auquel il se rapporte lorsque la conjonction de comparaison indique une idée de soustraction.

  • C’est son imagination plus que son savoir que l’on a notée dans ce devoir.
  • C’est une montre plutôt qu’un bracelet qu’elle a souhaitée pour son anniversaire.

 

Il reste invariable quand les antécédents sont joints par une conjonction de comparaison indiquant une idée d’exclusion, de désaccord.

  • Ce sont les mets et non les vins qui ont flatté le palais des invités.

 

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Accord du participe passé avec plusieurs antécédents   

L’accord du participe passé avec le pronom en  

Accord des participes avec les adverbes de quantité

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Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir 

Le participe passé employé avec l’auxiliaire être 

L’accord des participes passés des verbes pronominaux 

Accord du participe passé employé sans auxiliaire  

 

Futur ou conditionnel : j’aimerai ou j’aimerais

12 Juin 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

La confusion est fréquente à la première personne du singulier, entre le futur simple (j’aimerai) et le présent du conditionnel (j’aimerais).

 

La prononciation est la même, ou presque. Il ne reste donc plus que le sens et la construction de la phrase pour trancher cette question existentielle : est-ce que je mets un s ou pas ?

 

Le conditionnel exprime des faits irréels ou possibles alors que l’indicatif correspond à une réalité.

  • Je cherche un cheval qui soit couleur de lune = Je ne sais pas si un cheval couleur de lune existe mais c’est un cheval de cette couleur que je souhaite.
  • Je cherche un cheval qui est gris = Je sais qu’il y a cheval gris dans le troupeau et je veux le trouver.

Ces faits peuvent être liés à une condition exprimée ou simplement sous-entendue :

 

La distinction est effectivement plus facile si la condition est exprimée :

  • Je t’aime, petite rivière, et je te peindrais bien jolie, si je savais peindre (Jules Renard)
    Vous noterez que le verbe au conditionnel est celui de la proposition principale (peindrais) et non celui de la subordonnée de condition (si je savais peindre est bien la condition pour réussir à faire une jolie peinture de la rivière).
  • Si j’avais de l’argent, j’achèterais une nouvelle voiture
    (celui qui dit cela est sûrement fauché comme les blés… ou veut vous le faire croire !)

Parfois la condition n’est pas exprimée clairement :

  • Je ne donnerais pas ma place pour un empire (si on me la demandait).

Une des utilisations les plus fréquentes du conditionnel est ce qu’on pourrait appeler un conditionnel de politesse.

 

On reprend l’enfant qui dit : " je veux ! " avec la phrase : C’est le roi qui dit " je veux ! " (ou encore, selon les familles : Le roi dit " nous voulons ! ").

 

Pourquoi ?

 

Tout simplement parce que je veux (ou nous voulons) c’est un indicatif qui exprime une volonté ferme, comme celle du roi, et qu’il n’y a pas à discuter. Vous noterez d’ailleurs qu’il y a un point d’exclamation. Le ton non plus n’est donc pas le même.

 

Alors que dans l’emploi du conditionnel, du je voudrais poli de l’enfant bien élevé, il y a une latitude laissée à l’autre personne pour refuser la demande.

 

De même, dans un courrier, l’emploi du conditionnel est quasi obligatoire :

Je souhaiterais vous rencontrer, je préférerais convenir d’un rendez-vous, j’aimerais parler à Monsieur le Directeur, Veuillez agréer…

 

Pour éviter toute confusion, quelques trucs :

  • Changer de personne. Alors, la différence futur/conditionnel s’entend : j’aimerais donne nous aimerions (conditionnel) alors que j’aimerai donne nous aimerons (futur).
  • Se méfier particulièrement de certains verbes, souvent employés au conditionnel comme j’aimerais, je préférerais, je souhaiterais, je voudrais, j’aurais envie, j’inclinerais, j’espérais…
  • Ecouter le ton. C’est un petit truc personnel que je vous donne pour ce qu’il vaut. Lorsque je me pose la question, j’essaie de lire la phrase en y mettant le ton : si j’affirme " je ferai cela " en tapant du poing sur la table, c’est un futur. Si j’incline la tête en prenant un ton suppliant " je ferais bien ça ", c’est un conditionnel.

Assurément, cela n’a pas sa place dans les Dicos d’Or, mais cela marche bien.

 

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Accord du participe passé avec plusieurs antécédents

8 Juin 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Antécédents coordonnés

On a la même logique que les sujets.

  • Deux singuliers coordonnés par et valent un pluriel.
    Une tartine et un bol de lait ont été avalés au petit déjeuner.
  • Deux singuliers coordonnés par ou ou par ni, valent un pluriel.
    Ni la tartine, ni le lait qui ont été servis, n’étaient chauds.
  • Sauf dans le cas où un des antécédents exclut l’autre.
    C’est le soir qui tombe ou le jour qui blanchit qu’il a emporté avec lui (et pas les deux).

Antécédents juxtaposés

C'est-à-dire non reliés par une conjonction de coordination

Le participe passé s’accorde avec le dernier de l’énumération, qu’il y ait gradation ou pas.

 

Remarque : la gradation est une figure dans laquelle les mots, les idées forment une progression ascendante ou descendante, comme le célèbre : " C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule ! " de Cyrano qui compare son nez à quelque chose de plus en plus grand.

 

  • C’est une grande joie, un bonheur indicible qu’il a éprouvé ce soir-là.
    Eprouvé s’accorde avec le COD qu’ placé avant le verbe, ayant pour antécédent un bonheur indicible, dernier des deux antécédents juxtaposés de l’énumération donc masculin singulier
  • Sont-ce des invectives, des jurons, des insultes qu’ils se sont lancées ?
  • Serait-ce de la sympathie, de l’amitié, de l’amour, de la passion qu’il a manifestée pour vous ? (avec gradation)

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L’accord du participe passé avec le pronom en

24 Mai 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Le participe passé précédé de en demeure généralement invariable.

  • Le charcutier avait préparé des pâtés et les clients en ont acheté.

Cela parce que en est ressenti comme désignant une quantité imprécise de quelque chose. Les clients ont acheté une certaine quantité de pâté donc du pâté. Du est donc considéré comme un article partitif introduisant un COI (et pas un COD comme dans la phrase : ils ont acheté des pâtés c'est-à-dire des pâtés entiers).

 

Toutefois il s’accorde si en est précédé d’un adverbe de quantité : plus combien autant.

  • Des romans policiers, mais combien en as-tu dévorés ?

Dévorés précédé de l’adverbe de quantité combien s’accorde avec en mis pour des romans policiers et placé avant le verbe donc masculin pluriel.

 

Attention : si l’adverbe suit en, le participe passé demeure invariable.

  • Ces automobiles, j’en ai tant vendu !

En précède tant donc vendu reste invariable.

 

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Conjugaison de l’impératif : s ou pas s, that is the question

14 Mai 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

A la demande d’Yvette (merci, Yvette), je vais vous parler de l’impératif.

 

Comme vous le savez, l’impératif sert à exprimer un ordre, une prière, un conseil, un souhait…

Il ne se conjugue qu’à 3 personnes : tu, nous, vous. Effectivement, il paraît difficile de donner un ordre à une tierce personne qui n’est pas présente (il, elle). Quant à se donner un ordre à soi-même, cela oblige à une certaine dichotomie entre moi et moi. Freud aurait pu expliquer cela, la grammaire butte un peu…

 

Ce qu’on oublie plus, c’est que l’impératif a deux temps : le présent et le passé.

Parlons du présent.

La principale difficulté est pour la 2ème personne du singulier.

Alors se pose une angoissante question : s ou pas s ?

  • 1er cas : terminaison en e : impératif présent = présent de l’indicatif à la 3e personne du singulier et aux 1ère et 2e personnes du pluriel, sans le pronom

    • pour les verbes du 1er groupe :
      il chante, nous chantons, vous chantez

    • pour les verbes du 3ème groupe qui ont une terminaison muette aux 3 personnes du singulier au présent de l’indicatif :
      il cueille, nous cueillons, vous cueillez
      il ouvre, nous ouvrons, vous ouvrez
  • 2e cas : terminaison en s : impératif présent = présent de l’indicatif à la 2e personne du singulier et aux 1ère et 2e personnes du pluriel, sans le pronom

    • pour les autres verbes
      tu finis, nous finissons, vous finissez
      tu viens, nous venons, vous venez
      tu réponds, nous répondons, vous répondez
      tu fais, nous faisons, vous faites
      tu dis, nous disons, vous dîtes
      tu mets, nous mettons, vous mettez
  • 3e cas : nos traditionnelles exceptions qui ne suivent aucune règle afin de donner des listes à apprendre à nos charmantes têtes blondes !

    • va, allons, allez
      aie, ayons, ayez
      sois, soyons, soyez
      sache, sachons, sachez
      veuille, veuillons, veuillez (impératif de politesse de vouloir, la forme veuillons n’étant plus très usitée)
      veux, voulons, voulez (rare ; utilisé uniquement pour exprimer un engagement fort sauf négativement : ne m’en veux pas)

  • Attention : Dans le cas d’une terminaison par une voyelle, si le verbe est suivi de en ou y, par euphonie (autrement dit pour éviter de se distordre les mâchoires avec une phrase carrément imprononçable), on rajoute un s, ce qui donne :
    • Coupe du gâteau mais coupes-en
      Va à l’école mais vas-y
      Cueille les fleurs mais cueilles-en
      Retourne dans ta chambre mais retournes-y
      Etc.

Bref, on met un s quand cela nous arrange !

 

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Accord des participes avec les adverbes de quantité

6 Mai 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Lorsqu’un adverbe de quantité (tant, combien, que…) est suivi d’un complément, le participe passé s’accorde avec ce complément.

 

Avec avoir

  • Tant de gentillesse a été appréciée.
    Appréciée s’accorde avec gentillesse, précédée de l’adverbe de quantité tant.
  • Combien de gâteaux avez-vous mangés ce midi ?
  • Que d’efforts j’ai faits !

 

Avec être

  • Tant de personnes sont attendues à ce concert !
  • Combien de femmes sont venues ?
  • Que de journaux ont été vendus après la catastrophe !

Avec un verbe pronominal

  • Tant de personnes flouées se sont manifestées !
  • Combien d’étudiantes se sont rencontrées sur le stand en 24 heures ?
  • Que de chanteurs se sont produits sous ce chapiteau !

 

Le bon sens dirait que s’il y en a plus d’un, alors il y en a plusieurs. Par contre, s’il y en a moins de deux, c’est qu’il est tout seul.

Mais la grammaire et le bon sens ne voguent pas toujours de conserve.

 

Avec plus d’un l’accord se fait au singulier.

  • Plus d’un suspect a été accusé de ce meurtre.
  • Plus d’une touriste est venue dans notre musée.
  • Plus d’un employé s’est disputé avec ce directeur.

Mais avec moins de deux, il se fait au pluriel.

  • Moins de deux enfants ont été punis pour cette bêtise.
  • Je jurerais que moins de deux personnes se sont rencontrées dans ce cocktail.

 

Lorsque l’adverbe de quantité n’est pas suivi d’un complément, le participe passé est invariable.

  • Combien avec-vous mangé de bonbons ? Mangé ne s’accorde pas avec bonbons car bonbons est ici COI et placé après le verbe.

    mais
  • Combien de bonbons avez vous mangés ? Mangés s’accorde avec bonbons ici complément de l’adverbe de quantité combien.

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Accord avec le pronom indéfini "on"

4 Mai 2010 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

On est un c… nous a-t-on rabâché à l’école pour éviter que nous l’utilisions à tort et à travers.

 

Il faut dire qu’il est bien pratique ce on. Il nous évite de nous stresser le neurone pour trouver un sujet précis et il permet de dissimuler une opinion personnelle derrière un on moins engageant.

  • On a voulu tenter.., dit un auteur dans sa préface, par modestie peut-être.

En plus, régal de nos écoliers, le verbe se met au singulier :

  • On n’a plus rien à se dire.
  • Ah ce qu’on est bien quand on est dans son bain (Carlos… et oui, on a les références qu’on peut)

Il est à noter que pour un puriste et dans la langue écrite, il est préférable de ne pas employer nous et on dans la même phrase parce que trop familier.

  • Nous, on veut bien.

De la même façon, actuellement, il est difficilement admis d’employer deux fois on dans la même phrase pour désigner des personnes différentes et pourtant :

  • Dès qu’on voit qu’on nous mêle avec tout l’univers (Molière)

Par contre, pour les participes passés (et oui, encore eux) et pour les adjectifs attributs, on retrouve nos classiques problèmes d’accord.

Si on a affaire à un on indéfini, avec un sens très général, on reste au masculin singulier.

  • Quand on est enfant, on n’est pas obligé d’être turbulent.
  • On est intelligent ou on ne l’est pas !

Sinon, on accorde suivant ce qui est caché en embuscade derrière le on.

  • On n’est pas toujours jeune et belle mais aussi On n’est pas toujours jeune et beau.
  • On n’est pas des esclaves.
  • " On est allés au stade juste pour voir le match " affirmèrent les supporteurs.
  • On se serait quittés bons amis (Sartre)

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