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Clavier et style par Alpha et Oméga Nantes

Solution de la charade voltairienne

27 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Humour

Voici la solution de la charade.

 

L'épigramme !

 

En été dans les champs, on trouve mon premier, (épi)

Mon dernier, pour peser, se met dans la balance, (gramme)

Et jadis fut Voltaire exilé de la France,

Pour avoir trop souvent composé mon entier. (épigramme)

 

En effet, les propos et les écrits de Voltaire, toujours brillants mais souvent au vitriol l'ont plusieurs fois conduit à la Bastille. Un critique littéraire qui avait eu l'audace de le critiquer eu le droit à celle-ci :

 

L'autre jour au fond d'un vallon,

Un serpent mordit Jean Fréron.

Que croyez-vous qu'il arriva ?

Ce fut le serpent qui creva.

 

C'est dire s'il avait la plume acerbe...

 

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Charade voltairienne

26 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Humour

Saurez-vous résoudre cette charade ?

 

En été dans les champs, on trouve mon premier,

Mon dernier, pour peser, se met dans la balance,

Et jadis fut Voltaire exilé de la France,

Pour avoir trop souvent composé mon entier.

 

A demain pour la solution.

 

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Faire ou ne pas faire long feu !

23 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Le mot du jour

Faire long feu, au sens propre, se dit d’une cartouche dont l’amorce brûle trop lentement. La poudre pouvait alors faire un misérable pschitt trop mou pour expulser la balle avec force et souvent le coup manquait son but. Evidemment, depuis l’invention des cartouches étanches, ce sens premier est un peu tombé en désuétude.

 

Nous conservons cette expression au sens figuré pour dire traîner en longueur pour finalement ne pas produire son effet, échouer comme la balle qui échouait lamentablement à atteindre son but.

  • Cette affaire a fait long feu = elle a traîné en longueur pour finalement ne pas aboutir à grand chose ou plus familièrement, elle a tourné en eau de boudin !
  • Une plaisanterie qui fait long feu = personne ne rit à la fin.

Ne pas faire long feu devrait logiquement alors exprimer la réussite. Mais l’expression, qui ne s’emploie qu’au figuré, est due à une autre métaphore. Elle fait penser à une flamme qui s’éteint rapidement. D’où son sens de ne pas s’attarder, de ne pas durer.

  • Leur entente n’a pas fait long feu = ils se sont disputés rapidement.
  • Je vais à cette réunion mais je n’y ferai pas long feu = j’en partirai assez vite.
  • Ma mère est très malade. Elle ne fera pas long feu signifie qu’elle devrait décéder rapidement… pour devenir la feue mère de madame ou feu la mère de madame !

Après cela allez dire que la langue française est logique…

 

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Quasi : avec ou sans trait d’union ?

19 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Quasi est joint par un trait d’union s’il est combiné avec un nom :

  • Un quasi-délit
  • Des quasi-délits
  • Des quasi-chefs-d’œuvre
  • Une quasi-possession

Par contre, n’en déplaise à Word qui ne fait une fois encore pas dans la finesse, il ne prend pas de trait d’union s’il est utilisé avec un adjectif ou un adverbe :

  • Quasi impossible
  • Quasi jamais
  • Quasi blanc

Et même :

  • un quasi demi-siècle.

 

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Distique, tercet, quatrain et autres formes de strophes

16 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Type d'écrits

Le vers est rarement isolé. Il s’intègre à un groupe qui forme unité, soit de rythme, soit de sens. Entre les vers ainsi groupés s’établissent des harmonies de nombre, de sonorités et de rythme. Depuis les agencements les plus simples jusqu’aux plus complexes, de multiples formes ont été essayées.

La laisse

Les chansons de geste du 11e et 12e siècle étaient composées en laisses assonancées.

 

Une laisse est un groupe de vers, de longueur très variable, construit sur une même assonance.

La strophe

Les vers rimés peuvent se grouper par deux, trois, quatre ou autant que l’on veut, pour former des strophes.

 

On parlera de strophes isométriques lorsque les vers groupés sont de la même mesure et de strophes hétérométriques lorsque les vers groupes sont de mesures différentes.

 

Le distique

C’est un groupe de deux vers qui offrent un sens complet :

 

Saisir, saisir le soir, la pomme et la statue,

Saisir l’ombre et le mur et le bout de la rue.

Saisir le pied, le cou de la femme couchée

Et puis ouvrir les mains. Combien d’oiseaux lâchés

Supervielle

 

Le tercet

 

Formé de trois vers, il a connu une fortune particulière sous l’aspect de la terza rima, modèle emprunté à l’Italie, le schéma des rimes est a-b-a b-c-b.

 

Assise, la fileuse au bleu de la croisée

Où le jardin mélodieux se dodeline ;

Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée.

 

Lasse, ayant bu l’azur, de filer la câline

Chevelure, à ses doigts si faibles évasive,

Elle songe, et sa tête petite s’incline…

Valéry

 

Le quatrain

 

C’est une strophe très utilisée, qui permet de multiples combinaisons de rimes, qui se prête aussi bien à l’alexandrin qu’aux vers courts.

 

Dans Venise la rouge

Pas un bateau ne bouge,

Pas un pêcheur dans l’eau,

Pas un falot.

Musset

 

Mais bien entendu, on peut aussi rencontrer des groupes comprenant un nombre de vers beaucoup plus important, formant des strophes.

 

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Charade du jour : la solution

13 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Humour

 

Voici la solution de la charade d'hier.

 

La littérature

 

Dans mon premier souvent l'on achève sa vie, (lit)

C'est par mon second que mon premier finit, (t)

Romans et comédies sont parties de mon tout,

Poésies, tragédies et nouvelles itou ; (littérature)

Mais lorsque mon troisième y laisse trop de trous, (rature)

Alors mon tout, raté, ne vaut pas même un clou.

 

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Charade du jour

12 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Humour

Dans mon premier souvent l'on achève sa vie,

C'est par mon second que mon premier finit,

Romans et comédies sont parties de mon tout,

Poésies, tragédies et nouvelles itou ;

Mais lorsque mon troisième y laisse trop de trous,

Alors mon tout, raté, ne vaut pas même un clou.

 

A demain pour la solution.

 

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Gare à la confusion entre « ce qui » et « ce qu'il » !

9 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Grammaire et orthographe

Cette confusion est d'autant plus difficile à éviter que la prononciation ne nous est pas d'un grand secours : qu'il se prononce souvent presque comme qui. D'ailleurs, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, prononcer le « l » de qu'il était tenu pour pédant ou provincial.

 

De ce fait, même des grands auteurs ont pris quelques libertés :

Vous avez la plus fertile imagination qui soit possible de concevoir. (La Bruyère)

Alors même que le qu'il s'imposait.

 

Pour nous y retrouver, une seule question : le verbe est-il personnel ou impersonnel ?

 

Lorsque je dis : Il faut, le verbe falloir est dit impersonnel, car le pronom il ne renvoie pas, dans ce cas, à une personne. D'ailleurs, falloir comme pleuvoir est toujours impersonnel. Par contre, Il chante est personnel puisque c'est bien lui qui chante.

 

A noter : Le verbe arriver peut être utilisé soit de façon personnelle soit de façon impersonnelle.

Il arrive à l'heure (personnel) mais il m'arrivera un accident (impersonnel).

 

Avec un verbe personnel

 

On écrit qu'il seulement si le sujet de la proposition qui suit est bien il.

 

Voilà François. Je ne savais pas qu'il resterait là plusieurs jours.

Je ne savais pas que François resterait plusieurs jours.

 

Je ne savais pas qui resterait là plusieurs jours.

Certains doivent rester plusieurs jours et je ne sais pas qui de François ou de Bruno.

Avec un verbe impersonnel

 

Il faut distinguer entre ceux qui sont toujours impersonnels comme falloir et ceux qui ne le sont pas toujours, comme arriver.

Verbes toujours impersonnels

 

Lorsqu’on a un verbe uniquement impersonnel (c’est-à-dire un verbe qui ne s’utilise qu’à la troisième personne du singulier, comme falloir), on dira toujours ce qu'il.

 

Avant de partir, je vérifie toujours si j'ai tout ce qu'il me faut.

 

À noter que même s'il est courant, en langue parlée familière, de prononcer ce qui me faut, il n’en reste pas moins que de l’écrire ainsi constituerait une faute grammaticale.

Verbes pas toujours impersonnels

 

Dans ce cas, on peut employer ce qui ou ce qu’il.

 

Voici ce qui me reste à faire. (ou : voici ce qu’il me reste à faire)

 

Avec les verbes se passer et arriver, pouvoir, advenir, prendre, résulter, convenir, la tournure impersonnelle ce qu’il est fréquente, bien que l’on puisse également utiliser ce qui.

 

Tout le monde se demande ce qu’il se passe. (ou : ce qui se passe)

Lucie ne sait pas ce qu’il lui arrive. (ou : ce qui lui arrive)

On se demande bien ce qu’il lui a pris. (ou : ce qui lui a pris)

 

Avec le verbe plaire, il faut distinguer la tournure personnelle de la tournure impersonnelle.

 

Choisissez ce qui vous plaît. (Cette robe me plaît)

Vous ferez ce qu’il vous plaira de faire. (Il me plaît de faire du sport)

Le directeur fait ce qui lui semble bon de faire. (ou : ce qu’il lui semble bon de faire)

 

Conclusion : Yvette, nous avions toutes les deux raison !!!

 

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Qu'est-ce qu'un texte à contraintes ?

5 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Rédaction et style

Saurez-vous trouver ce qui rend ce texte si particulier ?

 

Jusqu'au conflit, Gontran avait toujours voulu garantir la paix. Mais la domination du tyran sur la population contraignit l'ami du roi à agir. Son discours attrista son cousin, baron vil autant qu'abruti, mais plut aux ruraux aux abois, croulant sous l'impôt royal. Il promit qu'au mois d'avril, ayant anobli vingt compagnons, il partirait voir l'insolent tyran. L'ayant vaincu, il paraîtrait alors au palais non sans avoir fait abolir la loi sur la taxation du mouton qui accablait maint paysan.

 

Ce texte est un texte à contraintes ce qui signifie que l'écriture obéit à une contrainte stylistique que l'auteur s'est imposée. Dans ce cas, la contrainte est de ne pas utiliser le E ce qui n'est pas aussi facile qu'il paraît, le E étant la lettre la plus utilisée en français.

 

Rien que dans le paragraphe précédent, j'en ai utilisé 37... si mon compte est bon.

 

Essayez et vous verrez...

 

Il existe d'autres contraintes comme celle du prisonnier.

 

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L'argent, le pèze, le flouze et Cie

4 Février 2011 , Rédigé par Cath Publié dans #Le mot du jour

En ces temps de crise, regarder le 20 heures est un peu déprimant !

 

On ne nous parle que de banquer, raquer, casquer, cracher au bassinet alors que nous sommes fauchés, raides comme un passe-lacet.

 

L'argent, la monnaie, objet de convoitise des collecteurs d'impôts de tous poils et de toutes obédiences, a donné lieu à une terminologie très riche, plus ou moins argotique ou familière.

 

Bon premier, le fric vient de fricot, terme désignant le repas préparé. Quand on en a (du fric), on peut en acheter (du fricot),

 

En seconde place par ordre de fréquence, on peut trouver le pognon, un peu plus vulgaire, légèrement plus agressif mais toujours du registre familier. Au XIXe siècle, pognon était le diminutif de pogne, selon les régions une délicieuse galette ou sorte de brioche, bien plus goûteuse que le pain quotidien. Quand quelqu'un avait touché la galette, il pouvait manger de la brioche tous les jours !

 

Toujours dans le registre de l'alimentation, on peut aussi appeler l'argent le blé du fait de sa couleur jaune d'or, l'oseille et donc la galette. Et quand on en a plus, qu'on est fauché comme les blés, alors, c'est qu'on n'a plus un radis.

 

On voit aujourd'hui réapparaitre le mot thune (ou tune) alors qu'il avait presque disparu de notre vocabulaire. Au XVIIe siècle, la thune c'est l'aumône. A partir du XIXe, il désigne la pièce de 5 francs et s'utilise plutôt au pluriel : Tu as des thunes ?

 

Outre les thunes, les menues pièces de métal ont donné d'autres expressions : les ronds, les picaillons, la ferraille, les pépètes.

 

Quant à la fameuse phrase : t'as pas 100 balles ? comme les expressions sac (10 francs), brique ou bâton (10.000 francs), le passage à l'euro leur aura mis du plomb dans l'aile mais qu'elles pourront peut-être trouver un nouveau souffle.

 

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