Lettre professionnelle : une écriture exigeante, un style à trouver
C’est la quadrature du cercle : trouver son propre style en respectant les codes du genre (et évidemment les règles de la langue française).
Premier conseil : savoir rester simple. Eviter la sophistication au profit de l’efficacité permettra une compréhension facile et rapide du lecteur. Regardez un violoniste virtuose. Cela semble facile, naturel, presque évident. Et pourtant quel travail pour en arriver là.
Dans l’écriture aussi, la simplicité exige du savoir-faire et du travail. Paradoxalement, il est souvent plus difficile de s’exprimer clairement avec une économie de mots et de style que de le faire dans un jargon ampoulé.
Trois grands principes :
- Respect des règles de la langue française
- Force du propos et capacité de conviction
- Simplicité et efficacité.
Vos phrases devront faire moins de trois lignes et moins de vingt mots. C’est une condition importante de la lisibilité de votre propos. Lorsque les phrases dépassent trois lignes, essayez de les scinder en deux. Vérifiez ensuite que les deux nouvelles phrases sont toujours correctes et compréhensibles (présence d’un sujet et d’un verbe notamment).
Ils doivent véhiculer des idées complémentaires, proches dans leur sens et faire partie d’un même argumentaire.
Trois ou quatre phrases par paragraphe, trois à six paragraphes par lettre. Mettez un espace entre paragraphes de l’ordre de 12 points (en général 6 avant et 6 après) que vous modulerez en fonction de la mise en page souhaitée.
Si vous êtes un peu néophyte dans l’utilisation de votre traitement de texte, laissez une ligne blanche entre chaque paragraphe.
Remarque : si vous êtes obligé de " tasser " une lettre, vous pouvez passer en interligne simple sans nuire à la lisibilité à condition d’augmenter légèrement l’espace entre les paragraphes. Pour l’aérer, passez en interligne 1,5 en conservant un minimum de 12 points entre paragraphes. L’interligne 2 est particulièrement inesthétique pour une lettre.
On lit souvent qu’il faut utiliser un vocabulaire simple et compréhensible par tous. Certes, la qualité d’un écrit professionnel ne se mesure pas à la rareté ou à la complexité des mots utilisés et votre lecteur appréciera une lecture agréable et facile.
Cependant, utiliser un vocabulaire précis peut exiger l’emploi du terme technique consacré. De la simplicité oui, mais sans être simpliste.
En fait, tout dépend du destinataire de votre lettre.
Une lettre d’accompagnement d’un CV par exemple s’adresse à des personnes de vocations différentes (management, ressources humaines, technique…). Elle doit donc être facile à comprendre même pour un non-initié.
Par contre, une lettre à une personne ayant la même orientation que vous peut et doit utiliser le vocabulaire technique approprié. Quand deux chimistes se rencontrent, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires de chimistes !
C’est un élément clé de l’expression écrite, souvent négligé. Elle donne un rythme et une logique à la phrase. Une mauvaise ponctuation peut complètement déformer le sens d’une phrase, rendre sa lecture moins fluide voire impossible.
Certains signes de ponctuation doivent être utilisés avec parcimonie dans les courriers professionnels. Par exemple, le point d’exclamation est à bannir hors écrit de type publicitaire. Les points de suspension indiquent une suite à une énumération. Evitez-les, ils donnent un sentiment d’imprécision ou de sous-entendu.
Soyons honnêtes : tout le monde en fait. Alors que celui qui n’en a jamais fait vous jette la première pierre.
Oui, tout le monde, mais pas au même niveau.
Ainsi on vous tiendra quitte aisément, d’une faute de frappe comme l’inversion de deux lettres.
On vous pardonnera une petite erreur de construction ou un accord délicat.
Par contre, on vous tiendra certainement rigueur de fautes répétées, majeures sur des points de base.
Attention, l’orthographe peut être éliminatoire. Ce sera le cas pour tous les postes où les qualités rédactionnelles sont importantes et également si vous tombez sur un lecteur qui ne supporte pas les fautes !
Pour éviter les fautes, respectez des conseils de bon sens :
- Utilisez le correcteur orthographique de votre traitement de texte pour enlever les fautes les plus simples. Méfiez-vous toutefois des correcteurs orthographiques. S’ils peuvent repérer les fautes d’orthographe les plus courantes, ils sont peu performants sur des phrases aux constructions plus complexes. Ils peuvent même carrément vous induire en erreur.
- Relisez-vous et faites-vous relire.
- Et évidemment, consultez Clavier et style ! (mais ai-je vraiment besoin de le dire ?…)
Autres articles :
Billet d’humeur : sigles, franglais et compréhension entre les hommes
" Ci-joint vos documents " mais " votre lettre ci-incluse "
Principaux problèmes de clavier
Sachez d’abord qu’il existe deux types de touches capacitives ou à micro-contacts.
Le clavier capacitif
Dans le clavier se trouve un circuit imprimé comportant deux petits coussinets chargés l’un positivement, l’autre négativement, sous chacune des touches. Au cours de la pression de la touche, un plongeur passe entre les deux coussinets, diminuant ainsi leur charge et produisant un courant faible.
Lorsque la touche est relâchée, un ressort de rappel la ramène et le courant passant dans les circuits revient à sa valeur initiale.
le clavier à micro-contacts
La touche enfoncée comprime un élément en caoutchouc, qui provoque le contact entre deux lames conductrices reliées au circuit imprimé du clavier, établissant le passage du courant.
Quand la pression sur la touche cesse, l'élément caoutchouc reprend sa forme d'origine ce qui coupe le courant.
Quel que soit le type de clavier, la pression d'une touche entraîne une variation du courant qui passe dans les circuits. un processeur les scrute en permanence pour déterminer la position des touches, puis il transmet l'information au processeur central.
Les pannes
Les principales difficultés que vous pouvez rencontrer dans la cohabitation (pas toujours pacifique) que vous avez avec votre clavier sont :
La touche se coince. Et évidemment, cela arrive généralement sur les touches les plus utilisées. Vous pouvez essayer de nettoyer le clavier mais le résultat n’est pas garanti. Sinon, soit vous continuez sans la touche en question (ce qui n’est pas toujours facile) soit vous prenez un autre clavier. En effet, le prix d’un clavier ne justifie pas, à mon sens, une réparation complexe.
Le cabochon de la touche a sauté. Il est souvent facile de le replacer par simple pression s’il n’est pas cassé. S’il l’est, certains vendeurs vous proposent des touches de rechange. Il faut voir si le jeu en vaut la chandelle.
Le câble n’est pas connecté à l’unité centrale, le connecteur n’est pas bien enfoncé, ou bien encore les contacts du connecteur ne sont pas bons (oxydation, connecteur tordu…). Vérifiez point par point les connexions. Déplacez le câble et exercez de légères pressions sur le connecteur en en vérifiant le fonctionnement. Je sais, cela a l’air évident mais une bonne partie des pannes informatiques est due à ce type de problème. Et puis, comme c’est simple, il faut toujours vérifier avant de se lancer dans les explorations plus complexes. On se sent si bête après, si ce n’est qu’un problème de connexion !
C’est la défaillance de l’un des circuits du clavier. Il est mort. Paix à son âme !
En premier lieu, vérifiez bien que la clé de verrouillage de l'ordinateur qui interdit l'usage du clavier est débloquée.
Chaque clavier a son pilote et même si vous n’avez pas changé de clavier, il est possible qu’un bug se soit glissé. Vérifiez sa bonne installation à l’aide du Panneau de configuration de Windows (Clavier, Propriétés). Si vous êtes à l’aise en informatique, vous pouvez vérifier la déclaration du clavier dans le setup.
Cela se produit à la suite d’une fausse manœuvre type je n’ai pas les yeux en face des trous et le café que je m’étais concocté avec amour pour faire office d’allumettes pour les garder ouverts, a fini lamentablement répandu sur les touches qui me servaient à pondre un inoubliable billet pour mon génial blog.
Mais cela peut venir simplement de l’utilisation " normale " du clavier.
Alors se pose l’angoissant problème du nettoyage de votre clavier.
Les méthodes existant étant diverses et variées, je me propose de vous faire un point sur la question lors d’un prochain article.
Suspense… Je sens que vous n’allez pas fermer l’œil de la nuit…
Autres articles :
Dans le ventre du monstre… pardon, de votre ordinateur…
Apprentissage de la dactylographie : utilisation du clavier
Félicitations ! Vous maîtrisez maintenant la dactylographie et vos doigts volent de touche en touche comme autant de papillons butinant de fleur en fleur.
Nous parlerons dans un prochain article des touches spéciales, car j’ai eu quelques demandes à ce sujet.
Pour l’instant, je voudrais plutôt vous parler de ce bon vieux clavier que vous avez appris à domestiquer.
Il existe plusieurs types de clavier allant de 84 à 105 touches. Le vôtre a toutes les chances d’appartenir à la catégorie illustrée ici, les claviers droits.
Cependant, si vous passez beaucoup de temps à taper, il existe un risque réel d’une maladie professionnelle : le syndrome du canal carpien. Entendez par là qu’à force de faire de petits mouvements et de subir de petits chocs, à longueur de journée, vos mains peuvent devenir douloureuses au point que cela constitue un réel handicap.
Pour essayer de ne pas en arriver là, personnellement, j’applique un certain nombre de mesures de précaution :
- Taper le moins fort possible sur les touches (ce n’est plus la machine à écrire de votre grand-mère, alors profitez-en !).
- Garder les pouces zen. En effet, quand on s’applique pour taper, non seulement on a tendance à tirer la langue mais aussi, les pouces ont tendance à se mettre à l’équerre par rapport à la main ce qui génère tension et fatigue.
- Eviter de casser les poignets dans le sens vertical en les soutenant. Utiliser un repose-poignet si nécessaire.
- Eviter aussi de casser les poignets dans le sens latéral. Vous devez pouvoir tracer une ligne droite de votre coude à votre majeur.
A noter qu’il existe des claviers ergonomiques profilés conçus pour éviter le problème. Microsoft par exemple propose le Natural Keyboard qui vous promet de restituer à vos mains une position naturelle (comme si la position naturelle des mains était de taper sur un clavier ! Enfin…).
A vous de voir. Personnellement j’en ai acheté un parce que tapant beaucoup (et étant donné ce qu’on nous dit sur l’âge de départ en retraite), je pensais qu’il était de bonne politique de limiter le plus possible l’usure de mes petites mimines. Je me suis dit qu’après la nécessaire période d’adaptation, tout allait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. J’ai donc tenu 15 jours. A la fin, j’avais tellement mal aux mains, que j’ai abandonné, rangé le superbe design dans un coin et mon vieux clavier aux touches à moitié effacées a repris du service.
Mais je connais des gens qui en sont contents…
Autres articles :
L’accord du participe passé avec le pronom en
Le participe passé précédé de en demeure généralement invariable.
- Le charcutier avait préparé des pâtés et les clients en ont acheté.
Cela parce que en est ressenti comme désignant une quantité imprécise de quelque chose. Les clients ont acheté une certaine quantité de pâté donc du pâté. Du est donc considéré comme un article partitif introduisant un COI (et pas un COD comme dans la phrase : ils ont acheté des pâtés c'est-à-dire des pâtés entiers).
Toutefois il s’accorde si en est précédé d’un adverbe de quantité : plus combien autant.
- Des romans policiers, mais combien en as-tu dévorés ?
Dévorés précédé de l’adverbe de quantité combien s’accorde avec en mis pour des romans policiers et placé avant le verbe donc masculin pluriel.
Attention : si l’adverbe suit en, le participe passé demeure invariable.
- Ces automobiles, j’en ai tant vendu !
En précède tant donc vendu reste invariable.
Autres articles :
Accord des participes avec les adverbes de quantité
Accord avec le pronom indéfini "on"
Accord du participe passé des verbes impersonnels
Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir
Le participe passé employé avec l’auxiliaire être
L’accord des participes passés des verbes pronominaux
Accord du participe passé employé sans auxiliaire
Le signe générique de devise : un fantôme !
Dans la séquence 23 de l’apprentissage du clavier, je vous avais signalé le symbole ¤ qui apparaît sur la touche $ et £ et qu’on obtient en la combinant avec Alt Gr (tout à droite, rangée supérieure des lettres).
J’avais alors avoué ma totale ignorance de la signification de ce caractère. Heureusement, je peux toujours compter sur vous pour me donner des informations et en l’occurrence, c’est Claude qui m’a mise sur la voie.
Il s’agit en effet d’un signe de devise dont le code ASCII est 164, dont le nom en HTML est ¤ et dont l’unicode HTML est ¤.
Il ressort de ma recherche que ce caractère est un symbole monétaire très rarement employé. Ce signe serait probablement un générique : un emplacement réservé pour des symboles monétaires réels. Mais il y a très peu d'opportunités d'une telle utilisation en réalité.
Cependant, les options locales dans des produits de Microsoft peuvent employer ce signe de devise dans l'utilisation de modèles pour indiquer le formatage des quantités monétaires. Par exemple, " ¤ 1.1 " pourrait être un modèle qui indique au système de mettre le symbole monétaire (indiqué par ailleurs) avant le nombre et séparé de lui par une espace.
Dans les années 60, le ¤, signe international de devise a été substitué au signe $ du dollar dans une version internationalisée d’ASCII (OIN 646). Le signe du dollar a été remis plus tard et il semble que personne n'a employé réellement le signe de devise pour quoi que ce soit sauf pour occuper la place. Quand des données sont affichées par un programme qui n’en reconnaît pas le codage ou n'identifie pas correctement l'information de codage, le programme affiche ¤ comme signe de devise en lieu et place du symbole de la devise utilisée, par exemple l’€.
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Les libations ne sont pas à la fête
Continuons notre petit tour des mots rares ou devenus un tantinet obsolètes.
Quand il est au singulier, le mot libation désigne une offrande rituelle à une divinité sous forme de vin ou d’huile. La libation a quasiment disparu de la circulation. Mais il n’y a pas lieu de s’en émouvoir, la libation n’étant plus pratiquée depuis l’antiquité.
En revanche, les libations méritent d’être réhabilitées. Faire des libations, c'est, selon le dictionnaire : boire copieusement, bien s'amuser en buvant du vin, de l’alcool. L'élégante affirmation nous avons fait des libations sombre jour après jour au profit de ces pauvres succédanés que sont : on a picolé sec, on s’est bourré la gueule, on s’est pinté grave et autres on a pris une cuite.
Mais que l’on boive comme un trou, comme une éponge ou comme un Polonais, c’est ramener les libations à la seule consommation d’alcool et en oublier le côté festif mieux rendu par faire une bombe, une bringue, la gigue.
Peut-être qu'aujourd’hui, faire la fête, la teuf, aller à un pot ou à un tonus, se réduit trop souvent à une beuverie digne des plus orgiaques bacchanales.
Alors parfois je rêve d’une fête qui ne soit pas au profit exclusif des vendeurs de vins et spiritueux, voire carrément sponsorisée par eux.
Compte dessus et bois de l’eau, pourrait-on me rétorquer.
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" Ci-joint vos documents " mais " votre lettre ci-incluse "
Alors, la coupe… je vous la fait sombre ou claire ?
Laïus ou comment un roi grec se transforme en verbiage pompeux
Voici un bel exemple d’antonomase c'est-à-dire de transformation d’un nom propre en nom commun (comme une poubelle du nom d’Eugène Poubelle, préfet de Paris).
Il ne s’agit pas ici d’un préfet, mais d’un roi grec, Laïos (en latin Laïus).
Selon la légende, Laïus aurait épousé Jocaste dont il eut un fils, le très connu Œdipe (oui, celui du complexe). Mais un oracle prédit à Laïus que son fils un jour le tuerait et épouserait sa mère. Pour éviter ce sort funeste, Laïus éloigne Œdipe de Thèbes. Mais des années plus tard, Œdipe se querellera avec un voyageur inconnu qui n’est autre que Laïus et le tuera. Puis il délivrera Thèbes du Sphinx, sera proclamé roi de la ville et épousera la reine Jocaste. Ainsi la prophétie sera accomplie, malgré tout.
Mais si ce nom propre est devenu si commun, nous le devons à l’École Polytechnique. A son concours d’entrée en 1804, le sujet était Imaginez la réponse de Laïus à Œdipe. Il semblerait que les candidats, soucieux de montrer leurs qualités littéraires, aient noirci des pages et des pages, de façon plus ou moins heureuse.
A partir de là, les élèves de l’X usèrent du mot laïus pour dénommer tout discours ou exposé particulièrement verbeux. Le terme plut et fut adopté d’abord par le milieu étudiant puis par le langage courant pour désigner une manière vague et emphatique de parler ou d’écrire, un exposé ou un discours particulièrement long et ennuyeux.
Aujourd’hui, il est même utilisé dans la langue familière, pour parler d’un discours ou un exposé, sans aucune connotation péjorative.
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Quelle différence entre service et pourboire ?
Conjugaison de l’impératif : s ou pas s, that is the question
A la demande d’Yvette (merci, Yvette), je vais vous parler de l’impératif.
Comme vous le savez, l’impératif sert à exprimer un ordre, une prière, un conseil, un souhait…
Il ne se conjugue qu’à 3 personnes : tu, nous, vous. Effectivement, il paraît difficile de donner un ordre à une tierce personne qui n’est pas présente (il, elle). Quant à se donner un ordre à soi-même, cela oblige à une certaine dichotomie entre moi et moi. Freud aurait pu expliquer cela, la grammaire butte un peu…
Ce qu’on oublie plus, c’est que l’impératif a deux temps : le présent et le passé.
Parlons du présent.
La principale difficulté est pour la 2ème personne du singulier.
Alors se pose une angoissante question : s ou pas s ?
-
1er cas : terminaison en e : impératif présent = présent de l’indicatif à la 3e personne du singulier et aux 1ère et 2e personnes du
pluriel, sans le pronom
- pour les verbes du 1er groupe :
il chante, nous chantons, vous chantez
- pour les verbes du 3ème groupe qui ont une terminaison muette aux 3 personnes du singulier au présent de l’indicatif :
il cueille, nous cueillons, vous cueillez
il ouvre, nous ouvrons, vous ouvrez
- pour les verbes du 1er groupe :
-
2e cas : terminaison en s : impératif présent = présent de l’indicatif à la 2e personne du singulier et aux 1ère et 2e personnes du
pluriel, sans le pronom
- pour les autres verbes
tu finis, nous finissons, vous finissez
tu viens, nous venons, vous venez
tu réponds, nous répondons, vous répondez
tu fais, nous faisons, vous faites
tu dis, nous disons, vous dîtes
tu mets, nous mettons, vous mettez
- pour les autres verbes
-
3e cas : nos traditionnelles exceptions qui ne suivent aucune règle afin de donner des listes à apprendre à nos charmantes têtes blondes !
- va, allons, allez
aie, ayons, ayez
sois, soyons, soyez
sache, sachons, sachez
veuille, veuillons, veuillez (impératif de politesse de vouloir, la forme veuillons n’étant plus très usitée)
veux, voulons, voulez (rare ; utilisé uniquement pour exprimer un engagement fort sauf négativement : ne m’en veux pas)
- va, allons, allez
-
Attention : Dans le cas d’une terminaison par une voyelle, si le verbe est suivi de en ou y, par euphonie (autrement dit pour éviter de se distordre les
mâchoires avec une phrase carrément imprononçable), on rajoute un s, ce qui donne :
-
Coupe du gâteau mais coupes-en
Va à l’école mais vas-y
Cueille les fleurs mais cueilles-en
Retourne dans ta chambre mais retournes-y
Etc.
-
Coupe du gâteau mais coupes-en
Bref, on met un s quand cela nous arrange !
Autres articles :
Un ayant droit, des ayants droit, des ayants cause
Clavier : 24. Dactylographie de + (plus) = (égal) 1 & (et)
Ce sont des caractères qui sont accessibles avec les auriculaires droits et gauche.
Exercices d’application
qa& qa& qa& qa& qa& qa& qa& qa& qa& qa&
ù*$= ù*$= ù*$= ù*$= ù*$= ù*$= ù*$= ù*$=
Exercices de perfectionnement
Alpha & Oméga est une entreprise de secrétariat de la région nantaise spécialisée dans la frappe et la mise en page de documents complexes notamment ceux comprenant des tableaux, des sommaires, des tables des matières et des index.
Alpha & Oméga = + d’efficacité !
Entraînement
N.B. : pour le mot cœur, vous pouvez utiliser la fonction insertion d’un caractère spécial qui vous permet d’avoir le œ, à moins que vous n’ayez une correction automatique. En tous cas, ce caractère, comme d’autres, n’est pas prévu sur votre clavier. Ne le cherchez donc pas, ce serait peine perdue.
La rose et le réséda
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l’échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Qu’importe comment s’appelle
Cette clarté sur leurs pas
Que l’un fut de la chapelle
Que l’autre s’y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux étaient fidèles
Des lèvres du cœur des bras
Tous deux disaient qu’elle vive
Et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l’un chancelle
L’autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Ils sont en prison lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l’autre gèle
Lequel préfèrent les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Nos sanglots font un seul glas
Et quand vient l’aube cruelle
Passe de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu’aucun deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Il coule il coule et se mêle
A la terre qu’il aima
Pour qu’à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
L’un court et l’autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L’alouette et l’hirondelle
La rose et le réséda
Louis Aragon
Autres articles :
Clavier : 23. Dactylographie $ (dollar) £ (livre) * (étoile) µ (micro)
Ce sont des caractères assez peu utilisés qui se tapent avec l’auriculaire de la main droite.
Ne me demandez pas à quoi sert le symbole ¤ que l’on obtient avec Alt Gr + $, je n’en sais rien !
Quelques remarques cependant.
En ce qui concerne les unités monétaires, non seulement le $ ou £ mais le F ou €, il convient de se rappeler :
Que les sommes s’indiquent en chiffres arabes et que les unités de monnaie, écrites en toutes lettres, ne prennent pas de majuscules :
- Chez mon boulanger, le pain de campagne est à 2,20 euros.
- J’ai payé ce canapé 8.500 francs.
- Cela lui a coûté plus de 200 dollars.
Lorsqu’une somme comprend une fraction, l’abréviation se place après, si la somme est composée en chiffres :
- Chez mon boulanger, le pain de campagne est à 2,20 €. (pour faire le symbole de l’euro, Alt Gr + e)
- J’ai payé ce canapé 7.999,99 F. (vous noterez que l’abréviation de franc est un F, sans point abréviatif et surtout pas f., fr., Fr., ou Frs)
- Cela lui a coûté plus de 199,99 $.
Par contre, si la somme est indiquée en toutes lettres, l’unité de compte reprend sa place normale (comme on prononce) :
- Chez mon boulanger, le pain de campagne est à deux euros vingt.
- Je vous ai bien donné cinq euros et dix cents.
Evidemment, on ne sépare jamais le chiffre du symbole de la monnaie, ce qui justifie parfois une espace insécable avant.
Autre point, vous remarquerez que le symbole * est placé au-dessus de la ligne de base des lettres, ce qui est son utilisation normale. Si, pour une raison ou une autre, vous voulez le redescendre, il faut utiliser le menu Police pour modifier sa position sur la ligne en ajoutant un décalage bas.
Attention cependant, il s’agit d’une mise en forme par le programme. De ce fait, elle peut ne pas supporter la transposition dans un autre langage. C’est ainsi que si je l’avais fait là, il y a fort à parier que ma modification ne serait pas passée sur overblog… vous allez devoir me croire sur parole.
Exercices d’application
mù* mù* mù* mù* mù* mù* mù* mù*
p^$ p^$ p^$ p^$ p^$ p^$ p^$ p^$ p^$ p^$
Exercices de perfectionnement
Si, en contrôlant votre travail, vous vous apercevez que vous avez oublié une phrase ou un membre de phrase, vous pourrez utiliser le signe * pour reporter à la fin du texte la partie manquante.
Le symbole de la monnaie anglaise, la livre, est £. Celui de la monnaie américaine, le dollar est le $. L’Europe utilise l’euro qui a comme symbole €.
Entraînement
Les Djinns
Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.
Dans la plaine
Naît un bruit
C’est l’haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu’une flamme
Toujours suit !
La voix plus haute
Semble un grelot.
D’un nain qui saute
C’est le galop.
Il fuit, s’élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d’un flot.
La rumeur approche
L’écho la redit.
C’est comme la cloche
D’un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s’écroule,
Et tantôt grandit.
Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !… Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l’escalier profond.
Déjà s’éteint ma lampe,
Et l’ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu’au plafond.
C’est l’essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l’espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près ! – Tenons fermée
Cette salle où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu’une herbe mouillée,
Et la vielle porte rouillée
Tremble à déraciner ses gonds !
Cris de l’enfer ! voix qui hurle et qui pleure !
L’horrible essaim, poussé par l’aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s’abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l’on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu’il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon.
Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J’irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d’étincelles,
Et qu’en vain l’ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !
Ils sont passés ! – Leur cohorte
S’envole et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L’air est plein d’un bruit de chaînes
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes
Sous leur vol de feu pliés !
De leurs ailes lointaines
Le battement décroît
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l’on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d’une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d’un vieux toit.
D’étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s’élève,
Et l’enfant qui rêve
Fait des rêves d’or.
Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu’on ne voit pas.
Ce bruit vague
Qui s’endort,
C’est la vague
Sur le bord ;
C’est la plainte,
Presque éteinte,
D’une sainte
Pour un mort.
On doute
La nuit…
J’écoute :
Tout fuit,
Tout passe ;
L’espace
Efface
Le bruit.
Victor Hugo
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